Kyoto | Temples, saké et thé

2 novembre 2019

Ce matin, nous avons refait nos sacs, pris Charlotte sous nos bras et hop en direction de la gare de Shinagawa pour aller prendre le Shinkansen (train ultra rapide/ »bullet train ») vers Kyoto.

Suite à des recommendations de quelques personnes, nous allions séjourner là-bas jusqu’au 7, soit six jours au total.

Un peu plus de 2h30 de train et nous avions franchit les 540km entre Tokyo et Kyoto.

Shinkansen qui rentre en gare. Une des plus belles inventions

Nous sommes arrivés en début d’après-midi et nous en avons profité pour aller au Marché Nishikori au centre-ville pour prendre un bain de foule et dîner.

Charlotte qui commence a trouver le temps long et qui se dit : « sérieux les zoufs, manger de la soupe avec des baguettes…c’est quoi l’idée! ». La babine inférieur commence a ramollir…la crisette qui est sur le point de débuter!

Le marché Nishikori est un marché d’environ 1 km dans une ruelle où il y a plein de commerces de souvenirs, de nourritures, de thé, de crème glacée etc. Selon l’heure de la visite, l’expérience peut être très agréable mais à d’autres moments, il a tout simplement trop de monde.

Marché de Nishiki
Plein de produits frais peuvent être achetés et consommés devant le commerce où la nourriture a été acheté. Ceci évite d’étamper ton sashimi de thon dans le dos du gars en avant de toi.
Tout est frais et destiné à la consommation immédiate. Tu choisis ce que tu veux et le commerçant te le sert dans une assiette pour le manger devant lui.
Je ne pouvais m’empêcher de prendre une petite pieuvre farcie d’un oeuf de caille cuit!
La pieuvre est caramélisée et l’oeuf est un peu salé alors ça fait un mélange intéressant de sucré-salé. C’était bon mais je n’en mangerais pas une dizaine!
Petites brochettes de pate de riz trempées dans de la sauce soya sucré chaude. Miam!

Une fois bien remplis, nous sommes retournés à l’hotel pour faire le check-in et relaxer un peu.

Arrivés dans la chambre d’hotel et séance d’essayage de nos pyjamas/kimonos one size fits all
One size fits all mon oeil!

3 novembre 2019

Pendant plus de 1000 ans (794 à 1869), Kyoto (qui signifie « ville capitale » en japonais) était la capitale du Japon avant d’être transféré à Edo (Tokyo). Au Japon, le lieu de résidence de l’Empereur dicte le lieu de la capitale. Les résidents de Kyoto croient tellement qu’un jour l’empereur va revenir de ses « vacances » à Tokyo qu’ils gardent perpétuellement le palais impérial à Kyoto en parfait état pour le jour de son retour.

La ville a été épargnée lors du bombardement de la Deuxième Guerre Mondiale par les américains et par conséquent, son héritage culturel a été préservé. Kyoto est le berceau de la culture, des arts et des grandes idéologies. La ville compte plus de 2000 temples, mausolées et lieux de rassemblements religieux bouddhistes et shinto.

Le plan de la journée était de quitter l’hôtel à pied pour se rendre au mausolée de Yasaka et de visiter le temples de Chion-in.

En route vers le mausolée de Yasaka, nous devions traverser le quartier traditionnels de Gion. Originalement le quartier devait servir de lieu d’hébergement pour les voyageurs qui venaient pour le mausolée mais il est finalement devenu, avec le temps, l’un des plus important quartier de geisha au Japon. À Kyoto, les geishas s’appellent des geikos qui veut plutôt dire « femme des arts ».

Le quartier de Gion est rempli de « tea house » desservies par des geikos ou des maikos (geiko en devenir). Il n’est pas rare de voir des geikos habillées traditionnellement dans les rues.

Les geikos divertissent les invités des tea houses par des chants, de la musique et de la dance et en participant à des cérémonies de thé. Les cérémonies de thé sont tellement importantes qu’elles sont reconnues par UNESCO.

Chaque maison de thé est très sélective et généralement, les clients doivent être invités par des membres de cette maison de thé. Une séance de thé de 2 heures peut coûter à partir de 250 000 yens, soit 3000$ ou 100 000 sachets de thé « no name » chez Loblaws.

Quartier de Gion
Pour 900$ la nuit, nous aurions pu avoir une chambre traditionnelle avec repas japonais dans un Ryokan de l’autre côté de cette rivière. Nous avons choisi l’option photo gratuite à la place.
Compte tenu de l’exclusivité et du prix d’une séance de thé, les maisons de thé sont généralement réservées aux riches et aux dignitaires. Ils utilisaient et utilisent ses maisons pour discuter d’affaires confidentielles. Les bambous à la base de fenêtres étaient mis en place pour empêcher aux personnes non autorisés d’écouter les conversations.
Toutes les fenêtres sont recouvertes de papier opaque et de rideaux de bambou pour protéger l’intimité des preneur de thé. Les photos sont mêmes interdites dans certaines ruelles.

Après avoir déambulé dans les ruelles de Gion, nous sommes arrivés au mausolée de Yasaka.

Scène principale où se déroule les cérémonies
Par hasard, une cérémonie débutait
Je n’ai pas pu voir la fin de la cérémonie car quelqu’un avait faim!
Mausolée secondaire

Avec la proximité au mausolée, nous en avons profité pour aller au temple de Chion-in. Il s’agit du plus gros temple de la secte bouddhiste de Jodo-shu.

Il a commencé à pleuvoir alors nous avons quitté les lieux peu de temps suite à notre arrivée. Nous sommes retournés au marché Nishikori pour prendre un diner à l’abri.

Petit arrêt dans le marché à notre retour pour partager une assiette de tempura et de sashimi

4 novembre 2019

Aujourd’hui nous avons quitté Kyoto pour la journée pour aller dans la région au sud de Fushimi. La région est principalement connue pour le temple du Fushimi Inari et la Saké (« Nihonshu » de son vrai nom japonais…plus de détails à venir)

Avertissement: Plusieurs photos d’arches (torii) à venir!

Fushimi Inari est le lieu de prière pour l’esprit Inari. Inari est l’esprit du riz et de l’agriculture mais également du commerce.

La particularité de ce lieu est nul autre que les plus de 1000 arches orangées donnés en guise de dons par des entreprises japonaises pour du bon commerce.

Torii devant l’entrée principale de Fushmi Inari. Moi qui croyait être seul!
Il fait trop soleil…la capine doit être mise…désolé Charli-poo, tu ne verras pas grand chose!
Rituel de purification qui requiert le lavage des deux mains et de la bouche avant de rentrer. Geneviève n’a pas voulu se laver!
Entrée (porte) principale
Le renard est la vedette du jour. Il est le messager et le gardien de la clé dans sa bouche pour les silos de grains de riz.
Habillement traditionnel japonais et de geiko. Question de s’amuser, plusieurs boutiques près des lieux de prières permettent la location de tenues traditionnelles pour la journée. Bien qu’il s’agisse de l’habillement traditionnel et de celui des Geisha, de nos jours, ce sont principalement des touristes (japonais et d’ailleurs) que l’on voit vêtus ainsi dans les rues.
Le pin est omniprésent dans la culture japonaise car du fait qu’il ne perd jamais ses épines, il représente la longévité.
Une des pratiques communes dans ces lieux est l’obtention d’une fortune. Les personnes qui souhaitent recevoir une fortune, brassent un cylindre de métal rempli de tiges. Une fois qu’une tige tombe du cylindre par un petit trou, elle est associée à un tiroir qui contient des fortunes. Si elle est bonne, l’acheteur la conserve, si elle est mauvaise, il peut l’attacher ci-dessus et elle sera annulée.
Mes attentes selon l’internet…
…la réalité. Je ne sais pas à quelle heure ceux qui ont pris la photo ci-dessous mais c’était définitivement pas à l’heure où nous sommes arrivés!
Début des 1000+ toriis. J’ai coupé le top des têtes car s’était noir (ou jaune 😉 ) de monde
Nous avons finalement trouvés un petit coin plus tranquille pour un photoshoot!
Noms des entreprises donatrices
Une autre touriste en plein photoshoot Instagram!
Le soleil et le orange fait ressortir la rouquine!

Le temple Fushimi Inari se situe à la base d’une montagne où son sommet peut être atteint avec une boucle ornée de toriis qui prend environ deux heures à faire. Faute de temps, nous sommes redescendus avant le sommet car nous devions reprendre le train vers la ville de Fushimi.

Fushimi-ku est particulièrement reconnue comme étant la 2e plus grosse région productrice de saké au Japon après la région de Kobe (aussi reconnue pour le boeuf Kobe).

Fushimi-ku est devenue une grande région productrice pour trois raisons principales. 1) La ville est desservie par deux rivières qui vont vers Osaka et Kyoto respectivement. Ceci était favorable à l’import de matière première et l’export de saké. 2) Pendant 1000 ans, la capitale était Kyoto et était le siège de l’aristocratie et de l’empereur. Qui dit noblesse, dit richesse, célébration et alcohol. La demande a fait fructifier la production. 3) Kyoto et Fushimi-ku se trouvent à la base d’une vallée. Afin de faire du bon saké, il faut une eau pure. En se faisant filtrer naturellement, l’eau de pluie descend des montagnes pour finalement se retrouver dans la nappe phréatique directement sous Kyoto.

Petite note: Saké veut simplement dire alcohol en japonais. Bien que c’est généralement accepté d’employer le terme saké pour le vin de riz, le vrai terme est Nihonshu qui veut dire vin du Japon. Sake pourrait faire référence à n’importe quel alcohol au restaurant.

Vu que notre expérience avec le saké était limitée, nous avons choisi de faire une visite guidée d’une usine ainsi que de faire une expérience de dégustation.

Usine de Geikkekan. Fondée en 1637, il s’agit d’une des plus vielles entreprises au monde.
Les maisons de saké mettemt une boule de cèdre au dessus de leur commerce pour indiquer lorsque le saké était prêt. Neuve, la boule est verte et elle meurt tranquillement pendant deux mois; ce qui correspond au temps de préparation du saké. À ce jour, cette méthode est encore utilisée.
Baril de fermentation de saké en cèdre

Alors que la qualité du vin et la bière mise principalement sur la qualité de la matière première, la qualité du saké repose presqu’entièrement sur l’artisanat.

Il y a très peu de variétés de riz à saké, l’eau de la région est la même pour tous, le Kōji (bactérie qui transforme l’amidon du riz en glucose) est là même et la vingtaine de différents types de levures est disponible à tous à travers l’association de saké du Japon. Certaines grosses maisons de saké ont leurs propres levures mais sensiblement, la variation de qualité provient des procédés utilisées.

En bref, processus consiste à prendre du riz à saké et à le polir pour retirer au minimum 30% du son (enveloppe extérieure du grain de riz – c’est dans le son que se retrouve les protéines et les glucides qui donne du goût). Le fabricant peut retirer jusqu’à 35% du grain pour un goût plus léger et fruité. Règle générale, plus le % est petit, donc il en reste moins, plus la qualité est bonne et plus c’est dispendieux car il faut plus de riz pour une même quantité.

Une fois le riz poli au bon niveau, il est bouilli et refroidi rapidement. Le Kōji est alors ajouté à une petite quantité de riz pour débuter la séparation de l’amidon. Graduellement, plus de riz bouilli est ajouté à cette mixture de Kōji. Lorsque la quantité de riz et Kōji souhaitée est atteinte, la levure est ajoutée. Unique au saké, il y a une double fermentation simultanée: amidon à glucose et glucose à alcohol.

Le tout fermente en baril de 7 à 28 jours selon le goût recherché pour ensuite être pressé, filtré et dilué de 22% au % d’alcohol souhaité.

Charlotte a préféré le 4e. Un bon Junmai Daigingjo – léger et fruité

5 novembre 2019

Plan de match pour la journée : avant-midi mollo pour relaxer, diné en route vers le quartier de Gion, visite guidée dans le quartier de Gion pour en apprendre davantage sur les geikos, visite d’une boutique de couteau japonais, souper en ville et finalement un retour à l’hôtel.

Déroulement actuel de la journée : avant-midi mollo pour relaxer, petite bouchée rapide en route vers la quartier de Gion (Shōgunette* ne souhaitait pas collaborer ce matin), début de visite guidée dans le quartier de Gion, crisette inconsolable dans le quartier de Gion, retour à l’hôtel, souper au sushi dans le lit.

Quand tu paye 3000$ pour une séance de thé, tu ne veux pas notre Shōgunette nationale qui hurle au travers des murs de papier!

Compte tenu que nous avons promis a ses grand parents de ne pas la malmener, nous sommes rentrés à l’hôtel en après-midi pour lui donner une journée de repos. Blague à part, en pleine poussée de croissance, c’est très demandant toutes ces activités et elle est une vraie superstar!

Définition de Shōgun – De 1192 à 1867, titre de celui qui détenait le pouvoir militaire et civil au Japon.

*Définition de Shōgunette – Charlotte!

Malgré les émotions de Shōgunette, je n’ai pu résister au dépanneur et nous ramasser une boite de chocolat à son effigie.
Merci à Hiro qui est venu nous livrer ses délicieux sushi à l’hôtel. Un peu de sommeil fera du bien à tout le monde!

6 novembre 2019

Ce matin, nous avons pris le train vers Wasuka pour aller visiter une région de production de thé japonais. Nous avions réservé une journée chez Obubu Tea Farms.

Champs de thé
Ici on dit « tea » pour un magnifique sourire!
Proverbe japonais – Quand deux soleils se rencontrent, le plus laid grimace
Tant qu’à me faire niaiser, je vais dormir!
Akky-San le propriétaire!
Chaussures d’usine – Le Croc
Produit fini format Costco
Préparation du thé
Thé infusé à froid
Poudre de matcha. Avec le thé conventionnel, seulement 20% des composantes bénéfiques pour la santé sont hydro-solubles. Du fait que le matcha est broyé, 80% de ces composantes sont ingérées. Ceci explique en grande partie sa popularité actuelle en occident.
La poudre de matcha est fouettée avec un fouet de bambou dans de l’eau chaude pour faire un thé mousseux et onctueux.
Thés dégustés pendant la journée
Notre guide lors de la visite de Obubu tea farms voulait vraiment prendre Charlotte
Une autre journée bien remplie – « prière d’insérer les sushis par l’ouverture frontale de la Shōgunette »

7 novembre 2019

Avant notre départ pour Hiroshima, nous voulions faire une dernière visite à Kyoto, soit au Château Nijo-jo.

Au début des années 1600s, le premier Shōgun de la dynastie Tokugawa demande la construction de ce château.

Le château de presque 100 000 pieds carrés est encerclé de deux douves et comportait six bâtiments dont les quartiers privés du Shōgun et des endroits pour recevoir les seigneurs féodaux.

La photographie n’était pas permise à l’intérieur alors pas de photos. La décoration était simple mais les murales étaient superbes.

Porte principale de la cour du château
Une des quatre tours aux coins du château
Entrée des jardins
Jardin japonais
Douve extérieure et couleurs d’automne

Suite à notre visite du château de Nijo, nous avons pris la décision de ne pas aller à Hiroshima tel que prévu et d’aller plutôt à Osaka pour les trois prochains jours. Hiroshima devra attendre.

Bonne lecture!

10 Replies to “Kyoto | Temples, saké et thé”

  1. Bonjour à vous trois. Nous suivons votre voyage avec beaucoup d’intérêt. Magnifiques photos et commentaires très intéressants. Cela nous rappelle de beaux souvenirs de voyage au Japon en 2005.
    Marie et Robert

    1. Merci Marie! C’est vraiment un pays magnifique en effet. Il y a tellement à voir et à faire, c’est fou! Au plaisir. 🙂

  2. Vraiment le fun de vous lire, ça nous fait voyager!! Les photos sont vraiment magnifiques… mais encore une fois, la jolie petite Charlotte vole la vedette! 🙂

    Ps : la photo d’Alexandre avec son kimono est hi-la-rante. Ils devraient définitivement redéfinir leur « one size fits all » 😛

    1. Hahah! C’est comme si le kimono n’était pas fait pour les géants qui dépassent tout le monde d’une tête sur la rue… Étrange! Par chance nous avons d’autres belles photos de voyage parce que celle d’Alexandre ne sera probablement pas sélectionnée pour faire l’album! 😉

  3. Vos photos sont extraordinaires et à plusieurs endroits, vos commentaires m’ont fait sourire et même rire! Félicitations! Et surtout «mille mercis» car je viens de passer un temps charmant à visionner votre blogue! Il est certain que ce type de voyage est fatigant pour vous trois mais de chez-moi, à goûter toutes vos découvertes, c’est apaisant et relaxant! J’aimerais beaucoup être à vos côtés pour partager ces moments vraiment particuliers. Merci encore et à bientôt!

    1. Merci à toi de nous suivre! C’est toujours agréable d’avoir des commentaires sous nos articles. On le fait surtout pour nous comme souvenir, mais si ça peut en faire voyager d’autre, tant mieux! 🙂 À bientôt, xoxoo…

  4. Quel magnifique voyage… et que dire des photos…OUFFFF! Ici, Tatouille s’amuse ferme avec son cousin!?

    1. Geneviève dit :

      ? Hihi! Contente de savoir que Ratou passe aussi un très bon moment! On pense souvent à lui… Il aimerait certainement ça le Japon avec tout le poisson qui se trouve sur leurs comptoirs! Haha!

  5. Wow! What a beautiful journey so far. My mouth is watering from all the photos of the delicious sushi. Thanks for the update!

    1. It’s really a great trip! And very kid-friendly… maybe you should plan a trip here with the family! 😉 I’m sure Jess would also love to eat those delicious sushis. See you soon!

Les commentaires sont clos.