Mendoza & Buenos Aires | Un peu de civilisation

Mendoza

Une fois que nos parents nous ont quitté, il ne nous restait qu’une seule journée à Sucre avant de quitter la Bolivie pour l’Argentine. Nous en avons donc profité pour mettre le blog à jour et de faire un peu de planification pour les quelques semaines à venir (chose qui n’avait pas été fait depuis l’arrivée de notre visite).

En fin d’après-midi, nous avons pris l’autobus vers le village frontalier de Villazón pour entamer la traversée à pied de la frontière avec l’Argentine vers la « ville » de La Quaica. Nous sommes arrivés aux douanes tôt le matin car notre second autobus jusqu’à Mendoza devait partir seulement quelques heures suite à notre arrivée. Malheureusement, il n’y avait pas assez de passagers sur cet autobus alors ils ont décidé de l’annuler et de nous combiner à l’autobus de 17h, soit 8 heures plus tard. Nous avions déjà 27 heures d’autobus à faire devant nous et l’idée de passer toute la journée dans ce village n’était point intéressant. Finalement, nous sommes partis à 17h et nous sommes arrivés à Mendoza tard le lendemain soir. Plus long parcours d’autobus jamais fait…à ce jour! De plus, comble de la chance, contrairement à ce qu’on nous avait promis, aucun des autobus que nous avons pris n’avait de toilettes… En fait, ils en avaient, mais elles sont restées barrées durant tout le trajet! Alors, pour éviter les « dégâts » dans l’allée, les chauffeurs faisaient des arrêts aux 2-3 heures. Au beau milieu de la nuit, alors que Geneviève avait très envie (ayant manqué l’arrêt précédent) nous avons fait un arrêt dans un endroit inattendu. Plutôt que d’arrêter dans un dépanneur ou une halte routière, nous sommes arrêtés directement sur le bord de la route, tout simplement! Comme on dit : « À Rome, on fait comme les romains! »… Geneviève s’est donc accroupie entre deux dames à quelques pas d’un monsieur qui avait aussi besoin de se soulager. C’était très chic!

31 octobre

Ce matin, question de se dégourdir les jambes, nous sommes allés dans la région de Maipu au vignoble Trapiche faire une visite des lieux ainsi que de diner avec leur menu dégustation. La qualité du repas accompagné du vin était vraiment superbe et en valait le coup.

Plusieurs coupes de vin plus tard, nous devions faire la visite du vignoble où nous avons appris qu’il y aurait encore du vin tout au long de la visite. Déjà saturés, ce ne fût pas la visite la plus facile. J’étais content que nous avions choisi de se rendre au vignoble en autobus et non en vélos.

Nouvelle méthode d’entreposage en ciment qui pourrait éventuellement remplacer le chêne.

Avant de quitter le vignoble, le chef qui était dans sa pause entre le dîner et le souper nous a offert de nous faire visiter ses jardins et sa ferme animale. Le chef, qui était fier de nous montrer les légumes frais qu’ils utilisaient pour les recettes du restaurant nous a remis un chou et des oignons verts pour notre consommation personnelle. Lors de notre arrivée à la ferme, Geneviève aux facultés affaiblies, a échappé le chou dans l’enclos des moutons. Vous auriez dû voir le visage non impressionné du chef qui se disait quel gaspillage…

Les lapins du jardin qui seront éventuellement servis comme repas.

1er novembre

Le lendemain, nous en avons profité pour simplement se promener en ville, boire du vin et bien manger. Il s’agissait de notre dernière pleine journée à Mendoza avant d’aller à Buenos Aires le lendemain en autobus de nuit.

Buenos Aires

 3 novembre

Nous sommes arrivés à Buenos Aires le 3 au matin après une nuit en autobus. Suite aux mauvaises directions de Google Maps, le taxi jusqu’à notre hôtel nous a débarqué au mauvais endroit, soit à un kilomètre de notre hôtel. Chargés de nos gros sacs, nous avons dû faire le trajet à pied en pleine heure de pointe. Nous en avons fait tourner des têtes… Génial! Pour se rendre du mauvais endroit à notre hôtel, nous avons dû traverser la rue la plus large au monde à 140m. Après quelques essais lors de notre séjour, nous avons finalement réussi à traverser la rue au complet sans courir en seulement une lumière. Geneviève avait les tibias en feu rendu de l’autre côté.

Aujourd’hui, nous avons fait le tour de ville de Buenos Aires en autobus de type Hop On, Hop Off. Je ne sais pas si nous n’avons plus de sensation dans les fesses, mais après 17 heures d’autobus de Mendoza, nous voulions encore faire un quatre heures supplémentaires dans la ville. Super intéressant comme tour, je le recommanderais vraiment à tous ceux qui compte visiter la ville. L’autobus fait le tour de la ville et des principaux quartiers avec une tonne d’informations tout au long du trajet. De plus, le fait d’être assis au deuxième étage de l’autobus (décapotable) permet vraiment d’apprécier la magnifique architecture de la ville.

Vue de notre hôtel.

Stade du Boca Juniors, « l’équipe » de la ville.
Quartier historique italien.

Buenos Aires est la première ville vraiment « développée » que nous avons croisé depuis Kuala Lumpur et Bangkok. Pleine d’influence européenne, l’architecture de la ville est vraiment impressionnante. Nous sommes rapidement tombés sous le charme de la ville, de ses petits cafés, de ses places publiques et de son dynamisme que nous avons décidé, dès notre première journée, d’y prolonger notre séjour.

Le soir, suite aux recommandations de tous les guides, nous avons décidé d’aller manger dans un parilla (restaurant de grillades). Suite à une excellente expérience avec le bœuf argentin en Afrique du Sud ainsi qu’à Mendoza, nous ne pouvions pas manquer cette opportunité à Buenos Aires. Bien que le bœuf et la cuisson était très bonne, je ne peux pas dire (parmi les restaurants fait pendant trois jours) que les chefs de Buenos Aires sont si distingués que ça. Le raffinement des restaurants n’est pas présent et beaucoup des grandes parillas ressemblent beaucoup à des Vieux Duluth. Les steaks étaient généralement servis seuls dans les assiettes avec les à-côtés dans une assiettes à part. Pas beaucoup d’efforts étaient mis pour la présentation. En général, nous avons été déçus de la gastronomie à Buenos Aires. Je vais donner le bénéfice du doute en disant qu’en trois jours, nous n’avons pas fait tous les restaurants mais Lima au Pérou reste définitivement une coche au-dessus. De plus, bien que le bœuf argentin soit délicieux, il n’a rien à envier à notre bœuf canadien. Si jamais vos voyages ne vous amènent pas en Argentine, un bon filet mignon de l’ouest de Canada bien assaisonné sera tout aussi bon, si pas meilleur.

Parlant de raffinement…         

4 novembre

Le lendemain, nous avons repris l’autobus Hop On, Hop Off pris la veille (billet valide pour 24 heures complet) pour faire la deuxième portion du tour de ville. La journée a été écourté pour assister à distance aux funérailles du grand-père de Geneviève avant de finalement retourner à l’hôtel en début de soirée.

5 novembre

Aujourd’hui, nous avons décidé d’aller voir la 124e compétition internationale de polo. Question de marketing, nous avons souvent vu dans notre voyage des activités ou des évènements se donner des titres comme « le meilleur tour…la meilleure performance du monde…le plus beau…le plus grand…etc. » afin de mieux vendre. Bref, quand nous avons vu que cette compétition offrait le meilleur polo du monde, nous étions un peu sceptique. Les billets n’étaient pas trop chers (14$-28$ le billet) et l’idée d’aller voir du polo pour la première fois semblait une bonne idée. Nous nous sommes donc rendus au site en début d’après-midi pour voir les deux parties de la journée. Connaissant rien à ce sport, nous avions fait un peu de lecture rapide en dinant sur les règles et le fonctionnement d’une partie.

Geneviève qui pensait faire fancy à cet évènement!

Au fur et à mesure que l’après-midi avançait et qu’on pouvait admirer de plus en plus le jeu, nous avons constaté qu’il s’agissait bel et bien d’une grande compétition de polo. Les joueurs de polo sont classés avec un handicap sur une échelle de -2 à 10, 10 étant presque inatteignable. C’est tellement difficile avoir un handicap de 10 qu’il n’y a pas deux douzaines de joueurs de polo qui ont se statut dans le monde et ils sont presque tous argentins. Bref, à cette compétition, il n’y avait pas moins de six joueurs avec ce handicap. En plus, la compétition célèbre quand même sa 124e édition; c’est 15 ans de plus que le Canadiens de Montréal!

Aussi, nous avons assisté à quelque chose d’extraordinaire lors de la première partie… Alors que les chevaux ont dû freiner de manière brusque en pleine partie, l’un d’eux a perdu pieds et littéralement fait une culbute avant, propulsant son cavalier au sol. C’était vraiment impressionnant (surtout que le cavalier s’en est sorti intact!). Il est donc embarqué sur un autre cheval et a poursuivi sa partie. (Pour votre information, chaque joueur a entre 3-4 chevaux pour s’assurer qu’ils sont toujours au maximum de leur forme et de leur puissance pendant la partie.) Dire que pendant ce temps, des joueurs de soccers partout en Amérique du Sud (et au travers le monde) se roulent par terre de façon théâtrale pour un rien… Ils devraient définitivement prendre exemple sur ce joueur de polo! 😛

En fin d’après-midi, nous avons eu le droit, par pur hasard au match entre les écuries Alegria et L.D. Polo Ranch. Ce qui était vraiment cool avec Alegria, c’est qu’elle comptait parmi ses quatre joueurs, le seul canadien (handicap de 8) de toute la compétition. En quelques instants nous sommes devenus des fans finis de cette écurie au point où Geneviève voulait s’acheter une casquette rose fluo (couleurs de l’équipe).

Le héro canadien de Geneviève

Après une heure et demie, Alegria l’avait facilement emporté contre son adversaire. Félicitations à notre équipe! Je ne sais pas comment le reste de la compétition qui se termine au début décembre va aller pour eux, mais je leur souhaite bien évidemment de gagner. Une fois la partie terminée, il était possible d’aller voir les joueurs pour prendre des photos avec eux…Geneviève n’a pas manqué l’occasion.

En soirée, nous sommes allés souper dans une pizzeria à quelques pas de notre hôtel pour aller voir le match de soccer qui avait lieu entre les deux équipes de Buenos Aires : la Boca Junior et River Plate (une rivalité plus grande que Montréal-Québec 😛 pour vous donner une idée). Nous avons choisi ce restaurant puisqu’il y avait toute une ambiance! Initialement, nous voulions aller voir la partie au stade (même si nous étions pour arriver à la mi-temps à cause de l’heure à laquelle se terminait notre partie de polo), mais nous avons finalement changé d’idée. Et une chance! Puisque nous nous serions rendu au mauvais stade, pensant que la partie était disputée à la Boca… nous aurions eu l’air de deux beaux champions, en plus de manquer la victoire des bleus et jaune (la Boca Junior)! Ce qui était bien c’est que les gens de la pizzeria étaient tous des fans de la Boca, ça a donc crié pas mal fort lors du but gagnant. Nous avons eu bien du plaisir lors de cette journée haute en sports!

Demain, nous quitterons la grande civilisation pour de bon jusqu’à notre retour au Canada pour nous rendre en Patagonie à la ville de San Carlos de Bariloche. Fini les visites de villes, nous enfilerons nos bottes de marches et autres vêtements de plein air pour profiter des paysages magnifiques qu’offrent la région. Au cours des six prochaines semaines, nous allons descendre tranquillement vers le Sud du continent jusqu’à Puerto Williams, le village permanent le plus au sud du monde. Bref, l’internet risque d’être limité au fur et à mesure que nous descendons, mais nous ferons notre possible pour mettre à jour le blog.

3 Replies to “Mendoza & Buenos Aires | Un peu de civilisation”

  1. À voir tous les verres sur la table lors de votre repas au Trapiche, je comprends Geneviève qui a échappé le chou ! hahaha :))

    1. Oupppsy! ??

  2. Wow! Quel bon temps je viens de passer à lire votre blogue! Au risque de me répéter, vos photos sont superbes. Bonnes découvertes « hors des villes » et au plaisir de vous lire à nouveau!

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