Pokhara et Mardi Himal | Le trek qui requiert de la patience!

Après une journée à Kathmandu à se reposer, bien manger et surtout à faire du lavage, il était temps de rejoindre nos amis qui nous attendaient à Pokhara pour aller passer un autre sept à huit jours de randonnée dans le parc des Annapurna vers le camp de base de Mardi Himal.

Afin de débuter le trek, nous devions nous rendre dans la ville de Pokhara à environ 200 kilomètres à l’ouest de Kathmandu. Compte tenu que nous venions de passer plusieurs jours à marcher vers l’Everest et que nos muscles étaient un peu endoloris, Geneviève à trouvé une compagnie d’autobus qui offrait des sièges style lazyboy au lieu des sièges réguliers. À prime abord, ça avait l’air un peu ridicule mais disons que c’était super confortable compte tenu des conditions de la route et de la durée du voyage qui a pris neuf heures pour franchir les 200 kilomètres.

Nous sommes finalement arrivés en fin d’après-midi à notre hôtel qui nous avaient préparé notre chambre de lune de miel (afin d’obtenir des petits privilèges sur ce voyage, nous disons souvent que c’est notre lune de miel. Ça ne fonctionne pas toujours car on attend toujours notre surclassement en classe affaire mais bon on va prendre les « ballounes » et les signes en serviettes).

Le lendemain, nous avons dû faire un petit arrêt à la clinique d’urgence car Geneviève avait le poignet enflé dû à une piqure d’insecte quelconque. Quelques radiographies plus tard et des médicaments en main, nous avons été chercher un sac de couchage et de quelques autres items pour notre trek.

Mardi Himal

Pour notre deuxième trek, nous n’avions pas assez de temps pour aller faire le circuit complet des Annapurnas et nous ne voulions pas aller faire un trek plus court dans cette région compte tenu de la popularité de ces chemins. Cherchant un peu de solitude, nous avons opté pour aller au camp de base de Mardi Himal. Il s’agit d’un trek qui a « ouvert ses portes » en 2014 et qui n’est pas encore très populaire. Tout comme le trek vers l’Everest, il y a des teahouses qui sont disponibles à quelques endroits qui offre hébergement et nourriture.

Contrairement au trek du camp de base de l’Everest, notre point d’entrée était à 1100m vs 2800m et notre point le plus haut à 4250m vs 5550m.

Avec l’élévation plus basse, nous avons passé les quatre premières journées dans la forêt à marcher le matin et à éviter les orages pré-mousson des après-midis. Compte tenu que nous nous approchons de la mousson, il y avait souvent des nuages, de la pluie (en après-midi) et par conséquent la visibilité était quasiment nulle.

Après cinq jours nous sommes finalement arrivés au High Camp (dernier camp avant le camp de base). Ce soir là, il est tombé une grosse orage avec quelques centimètres de grêlons. Le plan était de monter jusqu’au camp de base le lendemain matin tôt mais la météo ne semblait pas vouloir coopérer.

Notre compagnon de marche Napoléon!
Napoléon qui était épuisé de sa journée se trouve un lit pour faire une sieste…j’espère que la propriétaire ne va pas le trouver sur le lit…pas sûr qu’il a le droit d’être là!

Relaxation à Deurali

Finalement, après une bonne nuit de sommeil, nous nous sommes réveillés à 4h45 avec un ciel complètement dégagé. Quinze minutes plus tard, nous étions sur le chemin à monter le 800m de dénivelé positif vers le camp de base. Vers 6h, le soleil à franchi le col des montagnes et nous avons finalement eu une vue magnifique sur toutes les montagnes qui nous entouraient (Annapurna Sud à l’ouest, Mardi Himal et Macchapucchare au centre). Tous les autres randonneurs qui avaient fait l’ascension ce matin se sont arrêtés à mi-chemin point de vue principal mais compte tenu qu’il faisait tellement beau, nous avons choisi de continuer dans la neige pour se rendre jusqu’au camp de base.

Deux heures de marche plus tard, nous sommes finalement arrivés seuls au camp de base de Mardi Himal avec une des plus belles vues possible. Nous avions eu de la météo parfaite jusqu’à ce point et en voyant les nuages se former, nous avons décider de ne pas trop niaiser et de redescendre vers le High Camp.

Quand deux soleils se rencontrent, le plus laid grimace…

Les premiers rayons sur Annapurna Sud (gauche)
Nos amis canadiens et américains!

Macchapucchare. Seule montagne au Népal qui n’a jamais été montée. Elle est sacrée.
Un peu trop d’oxygène nous fait faire des folies!

Camp de base de Mardi Himal avec Macchapucchare (queue de poisson) dans le fond.

Après six heures de marches, nous étions de retour au camp prêt à engloutir notre dîner et à prendre l’après-midi pour relaxer.

Le lendemain, nous avons entamer la descente vers notre point de sortie 1800m plus bas. Les cuisses et genoux en feu, nous sommes finalement arrivés à Sidhing en début d’après-midi où nous devions attendre pour notre jeep vers Pokhara. Nous avons eu droit à « toute une ride » sur le chemin de retour. Les conditions des routes en montagne au Népal ne sont définitivement pas les mêmes qu’au Québec! Mais, merci à notre chauffeur d’à peine 18 ans, nous sommes revenus sains et saufs à la civilisation.

Après 30 jours de randonnée dans les Himalayas, nous nous sommes gâtés avec un bon repas de steak, de gateau au chocolat et de bon vin entre amis afin de mettre un terme à cet bel aventure au Népal. Nous avons une journée de plus à Pokhara pour relaxer et visiter la ville avant de retourner à Kathmandu et de prendre un vol vers la Thaïlande pour aller faire un peu de plongée dans le sud.

J’en profite d’ailleurs pour vous faire deux recommendations de restaurants à Pokhara… Il y en a probablement d’autres qui sont excellents, mais nous avons particulièrement aimé ces deux là! 

  • OR2K : Restaurant végétarien situé au 3e étage d’un édifice donnant une magnifique vue sur le lac. Il est possible de s’asseoir à l’intérieur sur des coussins (à condition d’enlever ses souliers en entrant) ou sur la jolie terrace extérieure. Tous les plats sont délicieux! On retrouve aussi un restaurant OR2K à Kathmandu…
  • Caffe Concerto : Notre « restaurant italien de luxe » par excellence. Pas facile de trouver un bon steak au Népal… mais Caffe Concerto a su relever le défi! Encore une fois, tous leurs plats sont délicieux, de la pizza aux pâtes en passant par le steak… en plus, les prix sont très raisonnable! Il est même possible d’accompagner votre repas d’un bon vin chilien. Définitivement une bonne option après un trek!

Ces deux restaurants sont situés sur la rue principale : Lakeside Road. N’hésitez pas à demander des directions à n’importe quel local, il sera sans doute vous diriger vers l’un ou l’autre de ces deux restaurants bien connus! Bon appétit. 🙂

13 Replies to “Pokhara et Mardi Himal | Le trek qui requiert de la patience!”

  1. Quels beaux environnements! Que c’est impressionnant! Il y a longtemps que nous avions reçu un blogue de vous deux….notre attente en valait la peine! Encore une fois, vous êtes nos héros et on a un réel plaisir à vous suivre….à distance!

    1. Geneviève dit :

      Merci Maman! 🙂 L’attente (des premiers jours de randonnées pour nous) a définitivement valu la peine considérant les magnifiques vues que nous avons eues lors de notre .journée vers le camp de base! Il fallait bien que vous subissiez aussi un peu cette attente! 😉 Ne t’inquiète pas, comme nous retournons au pays de l’Internet (la Thaïlande), vous ne devriez plus être sans nouvelles aussi longtemps! À bientôt. Je t’aime fort xoxo

  2. Encore une fois, tout simplement magnifique! Contente que vous avez eu une autre belle expérience de trek :)) bon départ pour la Thaïlande !! xxxxx

    1. Geneviève dit :

      Merci mon amie! 🙂 xoxoxo

  3. Alexandre, tu es en manches courtes alors que d’autres portent le « parka » et la tuque…! Il faisait chaud ou froid finalement? ? Geneviève, tu ne manques pas de style avec tes bas et tes  » gougounes à gros orteil » ! J’imagine que c’est tendance puisque j’ai vu Marie-Soleil avec un look très semblable! ? Quoi qu’il en soit, les vues grandioses sont encore au rendez-vous et merci de les partager avec nous! ?

    1. Alexandre dit :

      En fait avec l’altitude, la réflexion du soleil et l’exercice il fait vraiment chaud. Meme Geneviève n’avait pas de manteau pour monter. Elle l’a simplement enfilé car on s’était arrêté.

    2. Geneviève dit :

      Qu’en penses-tu? Est-ce qu’Alexandre a l’habitude d’être un bon indicateur de la température? 😛 Pour ce qui est des bas dans les sandales, c’est la meilleure alternative confort-chaleur après une longue journée de marche! … Une fois rendu au campement, tu n’as qu’une seule envie : enlever tes bottes! Il faut tout de même des bas pour garder nos pieds aux chaud et des sandales pour ne pas mouiller nos bas en allant aux « toilettes » communes! 😉 Hihi. Une autre expérience que tu aurais adoré!

  4. Johanne Truchon dit :

    Wow! Je suis très impressionnée!…. par les photos, votre récit et votre énergie! Bonne continuité!

    1. Alexandre dit :

      Merci beaucoup!

  5. Élaine et Normand dit :

    Vous êtes vraiment bons! Les lieux sont superbes. Une chose est certaine vous avez toujours un grand sourire, vous en profitez au maximum. En passant Geneviève, j’ai vu que tu portait des gogounes avec des bas…hihi??

    1. Alexandre dit :

      Merci! Elle a pris le style de la belle-mère.

  6. Stefan and Jess dit :

    Glad to hear you guys had a great hike! Beautiful pictures once again. Hope the steak dinner was delicious, as it was very well deserved! I’m surprised to hear that nobody has tried to climb Macchapucchare despite it being sacred.

    1. Alexandre dit :

      Amazing hike! As for Macchapucchare, locals who could climb it are very religious and would respect that and foreigners who also could do it, have a certain mountain code of ethic I think. Also it’s shape makes it a bitch of a mountain to climb. I doubt many people could even be able. The top is serious rock/ice climbing for sure.

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