Même histoire que le post précédent, l’Internet ne permet pas la mise en ligne de toutes les photos. Dans quelques jours nous auront le 3G et les photos suivront. C’est ben beau en tout cas!
23/04/2017 : C’est réglé! Les photos se trouvent directement dans l’article ci-dessous. Bon visionnement! 🙂
Jour 15 – Cho La Pass (par Alexandre)
Après avoir fait le sommet de Kala Patthar et le camp de base de l’Everest, nous nous attaquions à la passe de Cho La. Celle-ci devait être notre deuxième mais compte tenu des maux de tête de Geneviève en début de randonnée, nous avions opté pour sauter la passe de Kongma La.
En fait, chaque passe est une ouverture dans une séries de montagnes pour transiter d’une vallée à une autre.
Debout à 5h30 et prêt vers 6h30, nous avons enfilé nos sacs et avons entamé l’ascension de 600m vers le col de Cho La. Sans ordinateur pour confirmer la chose, j’avais fait le calcul rapide me disant que le 600m d’élévation serait bien repartit sur les 4km jusqu’au plus au point à 5420m.
Quelle erreur! Les premiers 2.5km étaient plats… et les 600m dénivelé positif étaient repartis sur seulement 1,5km. Disons que c’était super apique et que nos poumons criaient pour de l’oxygène. À cette altitude, le rythme de marche est tellement lent que ce n’est pas les muscles qui souffrent mais bien le cœur qui pompe au maximum pour compenser pour le manque d’oxygène au muscles. Quelques petits pas rapide et c’est assez pour faire passer tes battements cardiaques de 130 à 160.
En cours de route, nous avons dû traverser une section complètement enneigée (un restant de la tempête d’il y a quelques jours) et un glacier. La vue n’était pas superbe car nous étions pourchassée par d’épais nuages qui avançaient rapidement de Dzonghla, notre point de départ. Nous n’avions pas vraiment le goût de traverser le glacier dans le brouillard. Il y a quand même des crevasses et des sections glissantes.
Bref après 4h de marche, nous avons atteint le col de Cho La où nous nous sommes arrêtés pour manger notre dîner en boîte préparé par notre auberge le matin même. Au menu, un chapatti, du fromage de nak (la femelle du yak) et deux œufs à la coque. Nous étions tellement affamés que c’était vraiment délicieux.
La descente de l’autre côté du col s’est super bien déroulée jusqu’au moment où j’ai commencé à suivre les mauvais monticules de roches (indicateurs du chemin à suivre). En descendant du col, il y avait deux vallées séparées par une moraine de 150m de haut. Le village où nous dormons ce soir se situait dans la vallée de droite. Bien évidemment, les monticules de roches nous on amené dans la vallée de gauche… Bref, ça a pris 600m dans la mauvaise direction et une bonne descente pour réaliser que j’avais pris le mauvais chemin. Pour retourner sur le bon chemin, il nous a fallu remonter 250m vertical et refaire les 600m (vers la bonne vallée). Ceux qui font de la randonnée avec moi savent très bien que je ne me perds pas souvent et que je suis toujours en charge de la navigation. Disons que je n’étais pas très fier de mon coup surtout que nous étions en fin de journée et un peu fatigués. Ce qui est ironique c’est que je venais de demander à Geneviève de noter mes talents de guide (nous avons choisi de faire le trek au Népal sans porteur ou guide). Après cet incident, ma note est passé de 10/10 « tu es le meilleur » à 9.5/10. Pas pire quand même (Geneviève n’a pas encore censuré ou rectifié cette section).
Finalement, sept heures plus tard nous sommes arrivés au Cho La Pass Resort pour un petit après-midi de repos à lire et à soigner nos toux causées par l’air froid et sec de la vallée de Khumbu (Ici, on appel ça la « Khumbu Cough »). Rien d’alarmant, tout le monde tousse ici à cause de cet air. Je vous écris présentement de la salle à manger où il fait 28 degrés… J’attends avec impatience que l’horloge affiche 19:00 pour aller me coucher!
P.S. Après près d’une dizaines nuits dans des lodges chauffés à la crotte de yak, nous avons eu droit à tous les types de propriétaires certains étaient « gratteux » et laissaient le feu mourir entre chaque « refill », d’autres avaient le bon dosage mais ce soir il a simplement trop de caca (à mon avis… Geneviève est aux anges!).
Jour 16 – Dragnag à Gokyo (+90m) (par Geneviève)
Pour la première fois ce matin, nous nous sommes levés avant notre cadran (que nous avions mis à 8:00 comme nous n’avions que 2 heures de marche prévues au programme aujourd’hui). Il faut dire qu’hier soir, nous avons eu beaucoup de difficulté à rester éveillés passé 18:30… Définitivement, nous avions notre journée dans le corps! À 20:00, nous étions tous les deux tombés dans les bras de Morphée. 😛
En nous levant ce matin, tout le village de Dragnag était sous un épais brouillard. Nous nous sommes même demandé s’il n’était pas préférable de passer une nuit supplémentaire à l’auberge pour éviter le risque de se perdre en route vers Gokyo. (Généralement, les chemins sont tapés et clairement indiqués, mais vu notre expérience d’hier, il est préférable d’avoir une vue d’ensemble sur le paysage et le chemin avant de s’y aventurer.) Nous nous sommes donc dit que nous prendrions une décision après déjeuner.
Au beau milieu de notre déjeuner, un petit garçon âgé de 4-5 ans est entré dans la salle commune de l’auberge. Il venait dire « au revoir » au propriétaire de l’auberge, son généreux voisin qui lui avait donné du popcorn la veille et du chocolat ce matin. En fait, c’est aujourd’hui que le petit garçon quittait le village pour retourner à l’école après une semaine de vacances. Croyez le ou non, son cousin d’une quinzaine d’années était venu le chercher pour l’amener à son école de… Namche Bazaar! Et oui, du haut de ses petites jambes de petit garçon, il marchera aujourd’hui jusqu’à Pheriche et demain jusqu’à Namche, une route de presque 30km… Dire que ma mère trouvait dangereux que je marche jusqu’à mon école primaire (située dans notre quartier) avant que je n’atteigne la 6e année!
Finalement, une fois le déjeuner terminé, le brouillard s’était dissipé. C’est donc avec les jambes un peu molles de la veille que nous avons quitté Dragnag (4700m) vers Gokyo (4790m). Pas grave, me suis-je dit ce matin, il n’y a presque pas de gain d’altitude, ce sera une petite journée facile! J’avais tellement tord… la route d’aujourd’hui traversait un glacier, ce qui signifie beaucoup de petites montées et de petites descentes. Il nous a finalement fallu 2:30 pour faire le trajet (30 minutes de plus que le temps « normal ») vu les nombreuses pauses que je devais prendre pour reposer mes jambes et (tenter) de ramener ma respiration à un rythme normal!
Pour ajouter à l’aventure… la dernière partie de la randonnée se faisait à flanc d’une montagne couverte de sable et de roches. Nous avons eu droit à deux éboulements… comme si j’avais vraiment besoin de courir à cette altitude pour me mettre à l’abri d’une pluie de roches! Nous sommes finalement arrivés sains et saufs à Gokyo, un village magnifique situé sur le bord d’un lac aux eaux turquoises. Si ce n’était pas du fait qu’on est en haute altitude et que les température sont plutôt froides, ça donnerait presque le goût d’aller s’y baigner! Nous prévoyons passer deux nuits ici.
Ce soir, nous dormons au Fitzroy Inn, une auberge qui nous a été suggérée par des randonneurs rencontrés sur Cho La Pass. Dès qu’il nous ont dit qu’ils avaient eu une nuit chaude à Gokyo à cet endroit, nous avons été convaincus! (En fait, tous les gens que nous avions rencontrés jusque là nous avaient dit que Gokyo avait été leur nuit la plus froide, après Gorakshep.) En plus, le propriétaire de l’auberge est le neveu du propriétaire de l’auberge où nous étions à Dragnag.
En arrivant sur place, le propriétaire nous a dit : « J’ai deux types de chambres disponibles (toutes deux avec vue sur le lac, bien sûr!). La première est une chambre double normale (500NR) avec deux lits simples et des salles de bains communes. Toutes les autres commodités sont payantes : douches chaudes, Internet et électricité pour le chargement des batteries. La deuxième est une chambre avec salle de bain adjacente. Avec cette chambre (à 4000NR), les douches chaudes sont incluses, tout comme l’Internet et l’électricité illimité. » On a donc décidé de se gâter! Après 16 jours de randonnée, la douche était bien méritée! (Même si j’ai dû me laver les cheveux avec ma barre de savon Dove, ça à fait le plus grand bien!)
Jour 17 – Journée de repos à Gokyo
Je vous laisse sur une magnifique photo de la vue que nous avons sur Gokyo :
Encore une fois, les photos sont magnifiques – mais cette fois-ci, elles me donnent mal aux jambes! haha 😛 Vraiment, c’est toute une aventure que vous vivez, qui semble exigeante sur plusieurs niveaux!! C’est super de vous lire et être avec vous à travers tous ces périples 🙂 je vous aime fort xxx
Avec raison! ? J’ai définitivement gagné en masse musculaire dans les jambes pendant ce trek! Mais malgré les douleurs, l’expérience en valait largement la peine. De toute façon, quand on a les jambes trop molles, c’est une excellente excuse pour s’arrêter et pour boire une tasse de thé! ?Merci de nous suivre, nous t’aimons aussi très fort! xoxoo
Comme c’est émouvant de vous suivre dans ces aventures périlleuses!
Mon cœur bat au rythme accentué, croyez-moi.
Soyez prudents, comme toujours, n’est-ce pas?
Hihi, tu vis les symptômes du mal de l’altitude à distance! 😛 Ne t’en fais pas, nous sommes très prudents et les « pires sections » sont loin derrière nous… Nous sommes présentement en cours de descente! 🙂
Merci de nous partager les détails de votre aventure! Le bout que vous venez de nous décrire a été particulièrement périlleux. C’était définitivement bien au-delà du degré de difficulté que nous avons vécu au Kili. J’abonde dans le même sens que Simon: soyez prudents! Je vous aime beaucoup!
En effet, nous sommes bien contents que cette section soit derrière nous! Pas de craintes, nous sommes très prudents. 😉 Je t’aime aussi très fort xoxo
Prudence les amis!!! Le manque d’oxygène, les grands froids, la fatigue et les forts dénivellés constituent un mélange dangereux…?
C’est pour cette raison que nous nous couchons tôt et que nous buvons beaucoup de thé afin de rester bien hydratée! Je crois que notre recette « dodo-liquide » fonctionne puisque nous ne sentons plus les effets de l’altitude… sauf peut-être le souffle court lors de certaines montées! (Mais ça, c’est totalement normal!)