Hoi An – Des siècles de charmes

14 mars 2017

Après plus de trois heures de retard la veille pour notre vol de Ho Chi Minh à Da Nang (aéroport la plus près pour transiter vers Hoi An en voiture par la suite), nous sommes finalement arrivés à notre hotel pour les trois prochains jours.

Nous avions choisi de demeurer dans la maison d’une famille locale, plus communément appelé un “homestay”. La maison avait cinq chambres et nous dormions sous le même toit que toute la famille y compris la grand-mère. La famille était super sympathique et accueillante. En plus, la maison était située à quelques pas seulement de la vieille ville d’Hoi An, vraiment une super trouvaille!

15 mars 2017

Après un délicieux déjeuner préparé par la grand-maman, nous étions prêts à visiter la vieille ville de Hoi An. La ville de Hoi An (qui veut dire lieu de rencontre paisible) était un port important sud-asiatique du 15e au 19e siècle. Aujourd’hui, la ville compte plus de 120 000 habitants et est un site d’héritage UNESCO. Contrairement à d’autres sites UNESCO que nous avons vu, ce site est particulier car il est encore actif et n’est pas seulement une relique ou un monument d’une autre époque. Pendant plusieurs siècles, la ville a servi de point de commerce pour les japonais, les chinois et les portugais. Lors de l’arrivée des français, le port principal de commerce a été transféré à Da Nang au nord et la ville de Hoi An est demeuré relativement intact au cours des 200 dernières années. Les commerces et les maisons de la vieille ville datent de 200 ans et ont la construction et les matériaux d’origine.

Nous avons pris une visite guidée de la ville et nous avons pu voir diverses pagodes, quelques maisons d’époques ainsi que divers commerces de sculpture de bois et de confection de vêtements. À Hoi An, une des grandes spécialités est la confection de vêtements sur mesure. Vous pouvez simplement vous présenter dans une des nombreuses boutiques-tailleurs et leur montrer un modèle provenant de l’Internet ou d’un catalogue et ils seront en mesure de le reproduire dans un délais de 24 heures à quelques jours selon la complexité du vêtement. Par exemple, un manteau de cuir sur-mesure peut être conçu en 3 jours parfaitement ajusté. Geneviève avait bien envie de se faire faire une petite robe d’été… Ce sera pour une prochaine fois!

Il était absolument fascinant et joli de voir les mélanges d’architectures plus traditionnelles japonaises et chinoises avec les constructions plus européennes coloniales françaises et portugaises. Le soir, c’est vraiment là que la magie de la ville (selon moi du coup) est ressentie. La tombée de la grosse chaleur de la journée laisse place à une soirée plus fraîche. Ceci permet aux touristes et locaux de sortir plus confortablement et de profiter de la bonne nourriture vietnamienne sur des terrasses le long de la rivière ou encore de peaufiner leurs talents de négociation dans le marché de rue ou même de s’aventurer dans les multiples jeux traditionnels (bingo, fabrication de lanternes, traversée de la poutre de bambou, etc.) qui ont lieux sur la berge à tous les soirs. Rajoutez à cela des milliers lanternes traditionnelles illuminées et des lumières illuminants les vielles bâtisses, que vous avez un endroit absolument féérique.

16 mars 2017

Après avoir mangé comme des rois depuis notre arrivée au Vietnam, il était temps de faire un peu d’exercice. Au menu, 23 kilomètres de vélo dans les îles et villages traditionnels avoisinant Hoi An avec Heaven and Earth Bicycle tour.

Après environ une heure de bateau pour se rendre à notre première île, nous avons fait un petit bout de chemin pour visiter la seule maison dans le village qui produisait des nouilles de riz. Au milieu d’une maison toute simple, une vielle dame s’occupait de la production de nouilles de riz sèches et fraîches pour tout le village. À chaque jour, elle recevait des commandes des villageois et produisait en conséquence. Les nouilles de riz fraiches (qui sont tellement délicieuses, en passant), sont uniquement conservées une journée. Ceci veut dire qu’elle doit produire à tous les jours dans des installations rustiques. Après une courte démonstration, ma mère s’est mise volontaire pour en produire quelques unes. Pour une première fois, le résultat était quand même très bon. Compte tenu du travail que ceci demandait, de la chaleur dégagée par le poêle et du fait que le coût de vente est de 1$ le kilogramme, les filles de la femme n’envisagent pas prendre la relève de leur mère; ayant plutôt choisi d’aller à l’université dans l’optique avoir un emploi dans un bureau dans des conditions de travail beaucoup plus faciles. Selon notre guide, la production locale dans le village était voué à disparaitre avec le décès éventuel de la femme.

Sur la selle de nos vélos, nous avons parcourus le restant de la matinée des centaines de rizières vertes, des petits villages, des ponts de bamboos et croisés pleins de petits enfants qui étaient que trop content de nous voir passer et de nous dire bonjour.

Après le dîner, nous avons visité deux maisons typiques de la région afin de voir comment les locaux vivent tous les jours. Avec un peu moins de route à faire, nous avons visité un couple qui faisait du tissage à la main de tapis de bambou, une fabrique de vin de riz, un atelier de sculpture de bois et une station de fabrication de bateau traditionnel.

Petite parenthèse sur la fabrication de vin de riz. Le monsieur que nous avons rencontré qui fabriquait le vin avait perfectionné son art pour que tout soit consommé à quasi-100%. Le tout commençait bien évidemment avec le riz qui était cuit et laissé à fermenter avec de la levure. Une fois que l’alcool avait été produite, le riz restant était donné aux cochons de la maison.  Et oui, il restait de l’alcool dans le riz et les cochons avait l’air bien heureux…incluant tous les bébé cochons qui buvaient le lait à grandes tétées de la truie qui elle avait mangé le riz alcoolisé. Comme tous les animaux, les cochons déféquaient. Le fumier était alors utilisé pour chauffer l’alcool pure récupéré plus tôt pour la distiller avant de l’embouteiller. Greenpeace aurait été fier de sa faible empreinte écologique.

En terme de goût, ça ne goûte aucunement le Sake et nous n’en retrouverons jamais à la SAQ. C’est pas mauvais mais vaut mieux se limiter à un petit shooter…

Notre balade de la journée ne pouvais être complète sans la rencontre de « sexy lady ». Dans un petit village, nous avons rencontré cette dame de 74 ans qui était là pour nous donner des cours de « paniers de bambou ». En fait, pour éviter de payer des taxes aux français pour la possession d’un bateau, les vietnamiens ont commencé à utiliser de très gros paniers de bambou pour se déplacer sur les cours d’eaux. Compte tenu que ces paniers étaient ronds et n’avaient pas la forme typique d’un bateau, ils n’étaient pas considérés ainsi ce qui leur permettaient d’éviter la taxation.

Bref, cette dame en avait dedans. Malgré son âge, elle ne se gênait pas pour faire des blagues et des niaiseries autant dans le village et dans le bateau. En plus, elle n’arrêtait pas de danser et chanter Gangnam Style d’où son surnom « Sexy Lady »

23 kilomètres et 9 heures plus tard, nous étions finalement sur le bateau de retour vers Hoi An pour une douche bien méritée.

Après cette journée, il nous restait qu’un dernier repas et qu’une dernière nuit avant de quitter Hoi An en direction de Hue au nord. Nous avons choisi de faire le trajet de 140 kilomètres en moto/scooter. Les filles seront en moto avec des chauffeurs et mon père et moi allons faire le trajet en scooter. Le plan est de longer la côte et de passer au-dessus d’un col où il sera possible d’avoir une superbe vue de la forêt, des villes et de la plage. À suivre.

*** Voici un vidéo qui aurait dû se retrouver dans l’autre publication de Cu Chi. Il faisait noir dans le tunnel mais la bande sonore est intéressante. On ressent la peur dans la voix de Geneviève.