Myanmar et incursion en Inde

Note : Compte tenu de la situation avec l’internet en Inde, les photos viendront plus tard.

9 au 12 février 2017

Suite à notre retour à Mandalay de Bagan, nous avions initialement deux jours avant de quitter vers l’Inde mais des circonstances familiales ont reportés notre vol une journée de plus. Malgré le fait que nous n’étions pas très enchantés avec la ville, nous avions un superbe hôtel qui nous a permis de faire de la planification pour l’Inde et les autres destinations. Geneviève tenait absolument à ce que je mentionne mon erreur lors de la réservation des hôtels. Lors d’une mise-à-jour de l’application Booking.com, mes préférences de réservations (dollar canadien au lieu de dollar américain) se sont ré-initialisées. Sans m’en rendre compte, tous les prix étaient en dollars américains et non canadiens. Bref, je rentre mon budget et je cherche l’hôtel avec les meilleures critiques. C’est alors que je tombe sur ce bel hôtel 5 étoiles en plein dans notre budget…ou c’est ce que je croyais. Une fois la réservation faite, je réalise que les prix sont en américains, soit 35% plus élevés. Peut-être que mon erreur fera en sorte qu’on sera de retour plus rapidement au Canada car après avoir montré la chambre à nos parents, c’est sûr qu’ils ne nous enverront pas d’argent par pitié si jamais il nous en manque.

Le 10 février, nous avons rejoint nos nouveaux amis John et Marie pour une visite de villages (anciennes capitales) près de Mandalay. Au cours de la journée, nous avons pu visiter quelques temples, un village qui avait des contacts « limités » (où nous avons dû se promener en calèches), et le plus long pont de teck au monde (un peu plus d’1km) au coucher du soleil.

Outre des cafés et des restaurants, ce fut l’ampleur de notre visite de Mandalay.

Avec l’arrivée du 12, s’amenait également la conclusion de notre voyage de trois semaines au Myanmar.

Est-ce que le Myanmar est sur le point de remporter un prix pour leur conscience environnementale? Non. Est-ce que le Myanmar sera prochainement reconnu pour leur diversité culinaire? Non. Malgré ceci, au cours des trois dernières semaines, nous sommes allés à la rencontre d’un pays où les gens sont authentiques, souriants, fiers, curieux et surtout, contents de nous voir. Les gens que nous avons rencontrés autant en ville qu’en campagne étaient heureux de nous parler librement de leur pays et semblaient apprécier le fait que nous voyagions indépendamment (pas avec un voyage organisé – ceci est très bien vue car l’argent retourne directement aux différents commerçants du pays et non à un organisme de voyage outre-mer où très peu des profits sont redistribués localement) et que nous avions choisi de venir dans leur pays. Tout le monde à qui nous parlions avait des recommandations d’endroits à visiter et quand nous nous quittions, ce n’était jamais « au revoir », mais plutôt « à la prochaine fois ».

Lors de notre trek à Kalaw, nous nous étions excusé à notre guide de ralentir parfois le pas de marche pour prendre des photos. Pour lui, prendre des photos de son pays était le plus beau cadeau qu’on pouvait lui faire car nous pouvions par la suite les montrer à nos familles avant qu’ils viennent à leur tour visiter sa fierté, le Myanmar.

Les régions plus rurales que nous avons visitées avaient un charme et un isolement qu’on retrouve très peu de nos jours dans les grandes destinations de voyage dans le monde. C’est définitivement un pays à refaire et à recommander plus tôt que tard. Avec la richesse naturelle du pays (jade, rubis, saphirs, or, pétrole etc.) et les investissement chinois et japonais, je doute que ce pays demeure aussi vierge pour encore très longtemps.

 

13 février 2017 – Première incursion en Inde

Nous avons finalement mis les pieds dans le pays que nous appréhendions le plus. Tout le monde qui avait visité l’Inde nous avait dit que c’était une expérience polarisante : soit que tu aimais ou soit que tu détestais. Personne n’était laissé indifférente.

Notre première expérience avec le laxisme indien fut à bord de l’avion de Bangkok vers Chennai. À peine la consigne de ceinture retirée, la majorité des passagers indiens se sont levés pour aller à la toilette, changer de siège et/ou se joindre au party à l’arrière de l’avion. Ceci a continué tout le vol au point où l’agente de bord a dû répéter à plusieurs reprises lors de la descente de rester assis.

Nous avions identifié quelques choses à faire à Chennai que nous avons fait assez rapidement. La chaleur accablante de mi-journée a mis un frein à toute tentative de se balader sur le bord de la mer. Après seulement une journée à Chennai, nous quittons la grande ville pour relaxer à Goa sur la côte ouest de l’Inde.

L’Inde en pénurie de liquidités 

Lors de notre arrivée à Chennai, nous nous sommes dirigés vers les quelques guichets automatiques de l’aéroport pour retirer de l’argent pour le taxi vers notre hôtel. Le seul petit hic était que tous les guichets avaient une affiche indiquant « no cash ». Bon, nous avons dû prendre les quelques dollars américains que nous avions pour échanger contre des rupees. Cette situation ne s’est point améliorée en ville, où plusieurs autres guichets avaient la même affiche.

Bref, il semble que l’Inde est en pénurie de liquidités.

En fait, le 16 novembre 2016, le gouvernement de l’Inde a décidé de retirer de la circulation tous les 500 et 1000 rupees (10$ et 20$), les rendant ainsi non valides pour des transactions. Le gouvernement a donc donné jusqu’au 30 décembre 2016 pour que les indiens retournent les anciens billets en échange contre de nouveaux 500 et 2000 rupees. Cette initiative avait pour objectif de forcer tous ceux qui conservaient de l’argent dans des endroits douteux (mafia, crime organisé, évitement fiscal, trafic humain etc.) de retourner l’argent à l’État.

Chaque indien devait se présenter en personne à une banque avec un pièce d’identité gouvernementale pour échanger un maximum de 4400 (88$) rupees par jours. Même si les gens ne sont pas riches ici, imaginez le temps perdu à attendre en file dans un pays de 1,2 milliards de personnes pour tenter de convertir leur fortune personnelle (très peu d’argent est en banque car seulement la moitié des indiens ont des comptes bancaires) à coup de 100$ par jours. Apparemment, la police et les forces armées ont dû intervenir souvent pour atténuer les foules qui étaient fâchées.

La mesure qui devait sembler bonne sur papier a été largement décrié pour son inefficacité à accomplir l’objectif principal (la mafia n’avait qu’à retourner à la banque les billets non valides et de l’échanger pour des nouveaux billets afin de poursuivre leurs activités illégales).

Compte tenu que la grande majorité des indiens transigent en monnaie et non avec des cartes bancaires, il y a eu un fort achalandage vers les banques pour faire la conversion des billets. Le gouvernement, qui avait mal anticipé l’engouement, n’avait pas imprimé suffisamment de billets et par conséquent, il en a manqué.

Lors de notre arrivée à Goa, nous avons été chanceux et nous avons pu retirer au guichet du premier coup. À ma sortie du guichet, un homme m’a demandé si le guichet avait de l’argent… Plusieurs personnes s’y étaient rendus au cours des jours précédents, mais il était vide. J’ai été chanceux car j’ai pu retirer (2 fois plutôt qu’une!) avant la file de gens qui s’était formée pendant que j’étais au guichet.

4 Replies to “Myanmar et incursion en Inde”

  1. Soyez heureux! Admirez les merveilles de notre Céateur.
    Bonne chance pour la suite…Je vous aime tendrement!

    1. Merci Janine! C’est fou de penser que même avec un an devant nous, il est certain que nous manquerons de temps pour tout voir! Il y a tellement de beaux endroits à découvrir. Nous t’aimons aussi très fort. xoxoo

  2. Merci à vous deux pour les nouvelles! À ce que je vois, chaque pays a ses particularités. J’ai bien hâte de voir si à la fin de votre séjour en Inde, vous ferez partie des gens qui aiment ou qui détestent l’Inde. Vous semblez bien partis et je vous souhaite plein de belles découvertes! Je vous aime beaucoup!

    1. Nous avons bien hâte nous aussi de voir de quel côté nous nous rangerons! Pour l’instant, les pieds dans le sable sur la plage presque déserte, il n’est pas très difficile d’apprécier l’Inde! Le vrai test sera dimanche alors que nous prendrons le train vers Mumbai (Bombay). Avec un peu de chance, nous aurons une meilleure connexion Internet et nous pourrons vous tenir plus souvent au courant de nos aventures indiennes. À bientôt, nous t’aimons aussi beaucoup! xoxooo

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